Les effets polluants des explosifs utilisés dans la cimenterie ont forcé plusieurs villageois à quitter Fej Rouisset
Implantée depuis 2008-2009 dans la localité rurale de Fej Rouisset (Délégation de Chebika), la cimenterie périphérique située à quelques encablures des habitations a contribué à résorber le chômage dans ce village qui vivait dans la précarité et à créer une nouvelle dynamique.
Equipée de technologies très modernes, cette cimenterie produit en moyenne 5.000 tonnes de ciment par jour. Néanmoins, après plusieurs années d’exercice, cette usine est devenue une source de nuisance et de pollution pour l’environnement. De fait, les effets polluants des explosifs utilisés dans la cimenterie ont forcé plusieurs villageois à quitter Fej Rouisset à cause de l’impact négatif de cette usine sur la faune et la flore ainsi que sur leurs habitations endommagées par les produits toxiques.
C’est pourquoi, les habitants n’ont cessé d’organiser des mouvements de protestation et des réunions avec les autorités locales et régionales pour revendiquer leur droit à une vie digne dans un environnement sain et propre.
En outre, tous les employés et les cadres exerçant au sein de cette cimenterie ont observé plusieurs grèves pour exiger l’amélioration de leurs conditions socioéconomiques, l’augmentation des salaires, l’accès aux logements sociaux et aux soins médicaux d’autant plus que les accidents du travail, qui sont fréquents, causent des arrêts de 10 à 12 mois.
Il va sans dire que ces grèves répétitives ont influé négativement sur la bonne marche de l’usine dont les responsables ont décidé, à plusieurs reprises, la fermeture pour des périodes allant de 1 à 3 mois, vu l’impossibilité d’instaurer un dialogue constructif avec les travailleurs .
D’ailleurs la dernière fermeture a duré 3 mois (de septembre à novembre 2019) et cette unité de cimenterie a repris ses activités au début du mois de décembre 2019. En effet, un accord a été signé entre les différentes parties en présence de l’Ugtt, de l’Utica et des représentants du gouvernorat de Kairouan.
Espérons que cette reprise et cet accord mettront fin aux différends ayant eu lieu entre les parties administratives et syndicales causant une défaillance au niveau du marché local du ciment…